Écrire sur la création de l’observatoire, c’est se remémorer des discussions, les moments de doute, de joie et de colère qui m’ont habité dans mon travail au sein d’EHPAD tant dans le secteur privé que dans le secteur public.
C’est la personne avec qui je partage ma vie qui a passé six mois au sein du Contrôleur général des lieux de privation de liberté et qui a pu me parler de cette autorité administrative indépendante, de son rôle.
C’est mon amie, Delphine Boesel, présidente de l’Observatoire International des Prisons et le travail accompli au quotidien de cette association au soutien des personnes détenues et de leurs familles.
C’est un repas partagé avec Florence Aubenas, complice, où s’est posé la question de qui était ceux qui rendaient visible l’intérieur de l’Ehpad, évoquer l’idée d’une association, d’une autorité administrative et entendre :« On y va ! »
C’est l’envie de changer les choses, d’attirer l’attention.
La naissance de l’Observatoire du Grand Age, c’est un peu tout cela à la fois et c’est surtout cette idée qui émerge de voir exister un espace pour établir des constats et échanger sur des pratiques, nos pratiques, les mettre en lumière.
C’est rendre visible.
L’OGRA se donne aujourd’hui pour finalité, par une série d’actions, d’améliorer les conditions de vie des résidents et de travail des personnels en Ehpad et à domicile. Un regard extérieur et indépendant est une garantie absolument nécessaire pour se donner les moyens d’engager une réflexion sur l’avenir.
Le grand âge c’est un avenir immédiat
Laurent Garcia